samedi 24 juin 2017

U comme Ursule, la petite esclave noire - Challenge AZ

Ursule, l'esclave noire


Il y a avait quelques esclaves noirs en Nouvelle-France. Pas autant que d'autochtones ou de prisonniers(ères) blancs(ches), mais tout de même, il y en avait.

J'ai pris l'exemple d'Ursule, bien que je ne trouve pas beaucoup de choses parce qu'elle est décédée à l'âge de 3 ans seulement. Je peux tout de même parler de son entourage.

Son "propriétaire" s'appelait Charles-Louis Tarieu (14 octobre 1743 - 2 octobre 1811) et sa femme Geneviève Élisabeth Lacorne (28 août 1748 - 30 mars 1817). Chez le couple, il y avait deux autres esclaves noires, Geneviève et Julie. 

Geneviève serait née à Montréal vers 1767. Nous savons qu'elle a séjourné à l'Hôtel-Dieu du 22 décembre 1790 au 15 janvier 1791. Elle y retourne à l'âge de 27 ans du 26 septembre au 26 octobre 1794. Finalement, elle ira une dernière fois du 5 au 24 octobre 1796. Je ne connais pas les raisons de ses hospitalisations.

Il y avait aussi Julie, qui appartenait en réalité à Geneviève Elisabeth. Elle aussi a été hospitalisée pour des raisons inconnues à l'Hôtel-Dieu. La première mention est pour son hospitalisation entre le 6 novembre et le 19 janvier 1803. Elle avait 45 ans. Elle reviens ensuite le 8 juin 1803 et y reste jusqu'à son décès le 10 juin 1803.

Ces hospitalisations prouvent que Charles-Louis et Geneviève Elisabeth prenait un certain soin de leurs esclaves. Ça peut se comprendre, elles étaient d'une grande valeur, puisque les noirs étaient rare, réservés pour une classe de privilégiés Pourquoi? La raison est purement économique. Le voyage pour venir chez nous coûtait chez aux négriers. Plus la distance est longue, moins on peut faire de voyages, donc d'argent. Plus le voyage est long, plus les risques de mortalités augmentent, et on veut le moins de décès possible. Finalement, les anglais sont un bon marché, moins loin, et les esclaves s'y vendent bien et à un prix intéressant qui permet un bon profit.

Venir chez nous aurait probablement gonflé les prix et les négriers avaient peur de ne pas pouvoir tout vendre et faire face à des pertes. Vaut mieux investir dans une valeur sûre: la Nouvelle-Angleterre.

Les français devaient donc s'approvisionner chez anglais, par achat ou par rapt. L'autre méthode était de compter sur la progéniture d'un couple déjà esclaves d'un propriétaire français, comme pour Geneviève et probablement Ursule.

Charles-Louis est né dans une famille esclavagiste. Lui-même en avait trois. Son père Charles-François en avait 6. Ses grands-parents, Pierre-Thomas et Madeleine de Verchères en avait 13! Par contre, ils étaient tous des amérindiens. Peut importe. La possession d'esclave étaient surement, pour eux, une nécessité.

Sources:
Wikipédia
PRDH
Deux siècles d'esclavage au Québec; Marcel Trudel et al.; Cahiers du Québec; 2004 (comprend un dictionnaire sur un cd)


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